
l’Institut Supérieur Technologique d’Isiro/ISTI implanté dans le chef-lieu de la province du Haut-Uele, à l’extrême nord-est de la République Démocratique du Congo, avance lentement mais sûrement vers son chemin de gloire. En effet, cette institution de l’enseignement supérieur purement technique, a lancé ce samedi 02 mars 2024, vingt-six nouveaux capitaux humains sur le marché d’entrepreneuriat, en marge de la cérémonie de collation des grades académiques, clôturant ainsi l’année académique 2022-2023, dans son deuxième site situé dans la cellule Régideso, quartier Tely en commune Kupa.
Plusieurs autorités politicoadminritratives, coutumières, sécuritaires et anonymes ont pris part à cette cérémonie grandeur nature en l’honneur de ces lauréats répartis dans les filières d’Architecture, des Bâtiments et Travaux Publicis, de Génie Minier, de Techniques des Services Hôteliers et assimilés ainsi que des Techniques d’Habillement et Modélisme.
Cette vague est la première en cinq ans de fonctionnement de l’institution qui vient de larguer ses tout premiers licenciés en système LMD, dans les différents domaines sus-énumérés, lesquels n’ont pas attendu la fin de leur premier cycle pour débarquer sur le marché d’emploi, et qui, en fréquentant l’ISTI, ont appris à travailler durement et à gagner des revenus bien avant l’obtention des diplômes, une fierté pour l’institution car faisant désormais partie des solutions aux problèmes de la communauté locale dans le domaine technique, s’est félicité M. masoki. Des prouesses concourantes notamment entre les apprenants et le corps académique d’une part, et les partenaires, d’autre part, a reconnu dans son allocution circonstancielle, le professeur Raphaël Marie Masoki Atambana, promoteur de cet établissement de l’ESU.
Structure de l’enseignement supérieur, aux ambitions grotesques, la jeune institution ISTI, en dépit des contraintes de tous bords, aura efficacement contribué à former, dans la province du Haut-Uele, les tout premiers techniciens dans les mentions précitées dont les caractères à la fois innovant et utile ne sont pas à démontrer au regard des besoins sans cesse pressants.
Par ailleurs, ISTI qui, depuis sa création, reste au cœur de la formation en arts et métiers, entend maintenir sa référence de l’institution technique dans la sous région, et envisage pour cette nouvelle année académique 2023-2024:
- L’ouverture de la mention de génie mécatronique sur autorisation du ministre de l »ESU, qui à travers sa lettre a donné son accord de principe pour l’organisation de cette filière sur la base des maquettes conçues à Isiro, avec l’aide du Docteur Grégoire Mbangu Ntambwe, docteur en génie industriel, orientation génie mécatronique en Australie ;
- L’achèvement de travaux de réhabilitation et de construction du guest-house des enseignants, des auditoires, du bâtiment administratif, de la bibliothèque et centre d’innovation afin d’améliorer la capacité d’accueil et les conditions de travail, pour lesquelles, ISTI doit mobiliser davantage les ressources ;
- L’équipement des ateliers et laboratoires, pour allier la théorie à la pratique, afin de faciliter le fonctionnement des centres de formation professionnelle dont les effectifs des étudiants ne permettent pas de combler les charges de fonctionnement, car ces espaces constituent également des unités de production et de transformation en vue de l’autofinancement ;
- La construction du centre de recherche agronomique qui, grâce à l’appui du gouvernement central, de l’Institut International d’Agriculture Tropicale(IITA) et de l’Institut d’Etude et de Recherche Agronomiques (INERA), l’ISTI se positionne pour la construction d’un centre de Recherche Agronomique qui permettra de produire des boutures de manioc et de rejets d’ananas pour ainsi contribuer à la sécurité alimentaire ; et
- L’octroi des bourses de Master et de stages: l’ISTI mise sur l’appui des médias, des élus et de toute autre personne éprise de bonne volonté pour la réussite de cette campagne en vue de mobiliser les moyens financiers nécessaires à prendre en charge les séjours d’études de ses lauréats et enseignants en RDC ou à l’extérieur du pays pour l’obtention des diplômes de troisième cycle, avec une moyenne de 3000 dollars l’an pour assurer la scolarité d’une année académique.
Pour le patron de l’ISTI, la passation des stages à l’étranger offre aussi l’opportunité d’une véritable mise à niveau sur le plan des techniques et de renforcement de la compétitivité. Et cette stratégie contribuera à la sédentarisation de ses enseignants et à un échange fructueux d’expériences, a souligné, M. Masoki, qui, invite tout de même, les personnes de bonne volonté à investir résolument dans une ressource universelle et impérissable qui constitue l’une des clés de développement, en l’occurrence l’intelligence.
« Investir dans le savoir pour mieux comprendre, gérer et nos ressources et anticiper »! Autrement, en dépit de nos potentialités, nous risquons de préparer le lit de la servitude en devenant étrangers dans notre propre milieu de vie , car nous n’aurons pas maîtrisé la technologie », a-t-il prévenu.
Et d’ajouter que l’avenir de la RDC se joue également sur un terrain de la promotion des métiers. L’État, la société civile et le secteur privé ont une responsabilité engagée pour relever ce défi, et dans un premier temps, d’envoyer les étudiants pour une formation de qualité à l’ISTI, a mobilisé Raphaël Marie Masoki.
Joël Lembakasi