L’évêque du diocèse du diocèse de Dungu-Doruma dans la province du Haut-Uele appelé mardi 31 décembre 2019, les autorités congolaises tant au niveau central que provincial à travailler travailler d’arrache-pied pour la clarification du statut des éleveurs étrangers Mbororo, envahissant la partie Nord-est de la République Démocratique du Congo.
C’était lors d’une interview accordée à la presse à l’occasion de la présentation de son message de vœux pour l’année 2020.
Mgr Richard Domba Mabi a indiqué que la cohabitation pacifique entre ces Mbororo et les populations autochtones reste quasi-inexistante au risque de plonger la contrée dans un conflit généralisé si l’on y prenait garde.
“ Il faut qu’on arrive à définir clairement les statuts des Mbororo. Qui sont-ils ? S’ils étaient des réfugiés, ils devraient être pris en charge par le HCR ? Dans notre diocèse, la majorité de la population est constituée des paysans. Du coup, il y a un grand problème, celui de la cohabitation pacifique entre les éleveurs et agriculteurs. Très souvent il y a des conflits qui dégénèrent jusqu’aux morts d’hommes. » a déploré ce prélat catholique.
Il a appelé le gouvernement congolais à lever toute ambiguïté sur sa position au tour de cette question en prenant une décision courageuse et souveraine au tour de cette question.
“ Les Mbororo qui sont ici chez nous sont des ouvriers semble-t-il. Les grands grands propriétaires sont des grands qui travaillent dans des organisations internationales. Il faut que les autorités prennent en compte dans leur décision la volonté de la population qui désire le rapatriement de ces éleveurs vers leurs pays d’origine. ” a-t-il martelé.
Avant de renchérir :
“ Quelle est la position de l’église dans ce dossier ? Il faut que ces gens retournent dans leur pays d’origine au lieu de créer trop de problèmes avec les peuples congolais. Ils ont aussi leurs pays d’origine. Il faut faut privilégier l’intérêt de notre peuple. Est-ce qu’on a aussi demander l’avis de cette population pour que ces Mbororo restent ici chez nous ?” s’est-il interrogé.
Pierre Mungu/ depuis Dungu