“Tout ce qui est fait pour moi, sans moi, est fait contre moi”. Cette phrase de Gandhi et Nelson Mandela est toujours d’application.

Et oui, ils croyaient mieux faire en rédigeant des articles prétendument pompeux truffés de contrevérités de bout à bout. Malheureusement, sans compter sur la clairvoyance des populations locales qui s’estiment croupir dans la misère au tour d’un géant minier.

Mardi 25 mai 2021, je crois ça doit être l’une des mauvaises expériences de leur carrière professionnelle, une délégation des journalistes venue de Kinshasa pour mener des investigations sur les réalisations de Kibali et des ETDs bénéficiaires de 15% de la redevance minière dans les communautés en territoire de Watsa et Faradje dans la province du Haut-Uele, a été huée et expulsée de la salle de réunion.

Une rencontre qui se tenait sur fond des journées « ville morte » observées dans la contrée pour protester contre l’insécurité grandissante et le dysfonctionnement dans certaines activités menées par Kibali dans la communauté locale.

Pendant que leurs matériels étaient déjà installés et prêts à couvrir la rencontre, la tension est montée d’un cran en guise de protestation contre leur présence dans cette salle du centre communautaire/Durba qui servait de cadre pour cette rencontre.

Approche communicationnelle médiévale

Le représentant des communautés autochtones les accuse d’être soudoyés et manipulés par des billets verts pour distiller, au niveau national, des mensonges sur les organisateurs des 3 journées « ville morte » afin de tenter de faire consommer à l’opinion publique une fausse thèse d’une rébellion en gestation dans cette partie de la République.

« Je leur ai clairement dit qu’ils ne nous aident à rien avec leur déformation des faits et je leur ai demandé de fermer leurs caméras et libérer la salle. Nous avons des revendications sociales sérieuses ici qui nécessitent un dialogue franc avec l’entreprise Kibali comme ça a toujours été précédemment et eux se versent dans des mensonges susceptibles de ne pas favoriser la bonne attente entre le minier et les communautés riveraines. Ils nous injurient qu’on ne connaît pas français et nous taxent des rebelles ou des seigneurs de guerre tout simplement par ce que notre sous-sol regorge de l’or ! Nous les avons chassés de la salle par ce qu’ils ne peuvent pas venir couvrir les activités des rebelles que nous sommes « , explique Motaba Méthode rougissant d’une colère noire.

Peu avant, c’est le porte-parole de la ligue des jeunes pour le développement de Watsa (LIJUDEWA), Tshang Bissia Ndebosolo, qui est monté au créneau pour fustiger ce genre de communication qui vilipende les communautés du Haut-Uele et celle de Watsa en particulier, et salit l’image de la presse nationale dans l’opinion locale.

“ Ceux qui rédigent ou font rédiger des articles pour vilipender nos représentantes dans la presse Kinoise, doivent être recherchés par les services de sécurité car ils sont mieux placés pour montrer où sont ces fameux rebelles qui attendent faire leur entrée à Durba. C’est une confusion de mauvais goût de vouloir prendre des alibis sectaires pour s’éclipser de ses responsabilités sociales”.

Contexte

Les habitants de la cité de Durba et Watsa dans la province du Haut-Uele, ont observé deux jours « une ville morte » sur appel de la synergie de la société civile pour exiger la relève de l’administrateur du territoire,Innocent Makanda Mwamba Lumbusu et quelques membres du comité de sécurité accusés d’immobilisme face à la résurgence de l’insécurité marquée par des vols à main armée et le dysfonctionnement manifeste dans le processus de délocalisation des personnes affectées par le projet Kalinva-Ikanva effectuée par l’entreprise Kibali GoldMines dont le département social est indexée de non respect du code minier et des principes applicables en matière de délocalisation. Curieusement, certains journalistes œuvrant dans la capitale Kinshasa en séjour dans la région, se sont bdonnés à une campagne éhonté de sape et de diabolisation des organisateurs allant jusqu’à porter des allégations graves contre le gouverneur de province du Haut-Uele à sur base de ramifications mal cousues afin de pousser indirectement ce dernier à instaurer une dictature dans sa province et créer un précédent fâché pour le président de la République Félix Tshisekedi à l’horizon 2023 dans cette partie de la République estiment certains observateurs.

Nanou Mokuba Enkatoya