L’évêque du diocèse d’Isiro-Niangara dans la province du Haut-Uele a estimé lundi 30 avril 2018 que l’arrivée incontrôlée des éleveurs étrangers Mbororo sur le sol congolais présente une menace pour les populations autochtones en majorité agricultrices. Ce la résulte d’une méfiance, suspicion et mauvaise cohabitation pacifique qui s’imposent à l’arrivée de ce groupe de personnes qualifié des réfugiés climatiques à la recherche de pâturage et la population locale.

Ces bouviers parfois armés interdisent aux femmes l’accès à la forêt et à l’eau au profit de leur cheptel. La chasse et la pêche deviennent interdites dans leur rayons d’actions en plus de l’approvisionnement en miel des abeilles dans les brousses environnant les périmètres occupés de force par ces étrangers provenant de nombreux différents pays d’Afrique du Nord. L’autre stratégie utilisée pour s’imposer dans la région convoitée reste leur pouvoir d’achat souvent supérieur à celui des populations congolaises révèle l’évêque du diocèse d’Isiro-Niangara.
Mgr Julien Andavo voit dans cet envahissement sournois la responsabilité du gouvernement congolais doublée à la porosité de nos frontières.

« cette situation démontre que que l’État est par terre. Comment expliquer que des groupes des étrangers envahissent le territoire, entrent sans alarmer dans notre pays, sans les identifier ? » s’est-il interrogé.

Il plaide par ailleurs pour l’identification et la canalisation de ces éleveurs étrangers pour leur cantonnement avant leur refoulement vers leur pays d’origine.

 » La voie rationnelle de sortie à cette problématique c’est d’identifier qui sont ces gens et canaliser leur mouvement. Que l’État se ressaisisse pour arriver à conjurer ce danger en plus de ce que nous connaissons déjà comme déstabilisation ».

Les couches sociales revendiquent la définition du statut des Mbororo

Pendant ce temps, des voix s’élèvent pour revendiquer la définition du statut de ces éleveurs étrangers nomades présentés à la face du monde comme étant des réfugiés climatiques. Les participants à un atelier sur la citoyenneté et la préservation de la paix en territoire de Watsa du 03 au 04 mai 2018 ont indiqué qu’il est difficile de résoudre la problématique Mbororo aussi longtemps que leur statut sur le sol congolais reste méconnu.

Notez que la mosaïque Mbororo en langue falata signifie vache et est devenue à ces jours l’identification des familles et individus braconniers ou éleveurs accompagnant des nombreuses vaches en transhumance sur le sol congolais dans l’illégalité totale. Actuellement ces Mbororo occupent cinq des six territoires que compte la jeune province du Haut-Uélé notamment Niagara, Dungu, Rungu, Wamba et Watsa excepté celui de Faradje.

Rédaction