Un consortium des journalistes des territoires de Dungu, Faradje et Watsa (Haut-Uele), a bouclé le 26 mars dernier, une visite médiatique de 72 heures à Nagero où se trouve les installations administratives du Parc National de la Garamba (PNG).

Par cette visite historique, ces processionnels des médias vivant dans les communautés riveraines de cette aire protégée, ont eu à découvrir le Parc National de la Garamba et ses domaines de chasse adjacents, les réalisations et les défis liés à la conservation de la nature dans le complexe de Garamba ainsi que définir les mécanismes de collaboration pouvant faciliter une implication sensible des médias locaux dans la réussite des efforts fournis pour la protection et la sauvegarde de la biodiversité.

Sur place, la nature reprend ses droits, la population faunique s’accroît et l’espoir renaît malgré la forte pression anthropique, ont assuré les gestionnaires qui misent sur la presse pour améliorer davantage les relations avec les communautés riveraines. De quoi émerveillés ces visiteurs au terme de leur séjour caractérisé par de nombreuses activités :

« Incroyable mais vrai aujourd’hui j’ai foulé le sol du parc national de la Garamba. Je félicite les gestionnaires du parc pour cette initiative d’appeler les chevaliers de la plume de s’imprégner de ce qui se passe réellement dans le national de la Garamba pour que ces derniers, à leur tour, puissent sensibiliser et conscientiser la population à ce qui concerne la conservation de la nature. Le constat que j’ai fait dans le parc, il y a augmentation exponentielle d’animaux. Je vais demander au PNG de plus protégér les espèces menacées d’extinction et à la communauté locale de bien protéger ce bijoux  » a indiqué le journaliste Roméo Patient Lubanga de Jambo FM Durba

« Je me suis plus enrichi par rapport aux informations sur le parc grâce à cette visite. Aujourd’hui je suis capable de faire correctement la différence entre le parc, le complexe Garamba et les domaines de chasse. J’ai vu plusieurs espèces comme girafes, éléphants, buffles, … », s’est félicité le journaliste Gabriel Giminisi de la radio Kibali de Dungu.

« Félicitations pour cette visite inédite accordée aux journalistes qui aujourd’hui constituent le quatrième pouvoir. Cette visite en principe doit être permanente pour permettre d’avoir une idée autour de la gestion du parc et sensibiliser la population correctement. Le parc doit aussi organiser des sessions de formation de remise à niveau des acteurs médiatiques », souhaite Nicole Sekera, journaliste à la radio TOLINGANA de Makoro.

« C’était impeccable de passer trois jours dans un environnement naturel au côté des animaux, loin de toute pollution. Je dirai à tous ceux qui sont impliqués dans la gestion directe de cette aire protégée notamment ICCN, AFRCANPARKS…, de multiplier des réalisations sociales mais surtout impliquer davantage les communautés riveraines et ça passe par les médias. Il faut une approche où il faut travailler quotidiennement, régulièrement et d’une manière efficace avec les médias locaux car ils jouent le rôle de sensibilisation, de conscientisation mais aussi d’éducation de la population à ce qui concerne la conservation de la nature. À la communauté on doit comprendre que c’est une valeur, les autres n’en ont pas. C’est à nous de comprendre l’importance, de contribuer pour qu’ensemble nous puissions réussir une gouvernance réussie qui peut avoir des impacts sur notre vécu quotidien » insiste le journaliste Héritier Mungumiyo d’Orientalinfo.net.

« Moi personnellement je suis très content de la manière où le parc a organisé cette visite des journalistes . La première d’ailleurs depuis sa création en 1938. Le parc doit multiplier des stratégies qui pourraient amener à la conscientisation des populations riveraines sur l’importance de l’existence même de ce patrimoine commun. Cela est possible grâce à la collaboration permenante avec les journalistes et les médias qui l’entourent. Je demande également au parc de la Garamba avec ses partenaires d’organiser chaque fois de formation de renforcement des capacités des journalistes sur des notions essentielles sur la biodiversité afin de permettre aux bénéficiaires de véhiculer des messages clairs au sein des communautés » a fait savoir le journaliste Xavier Tereka de la radio rhinocéros de Faradje.

Il faut noter que la situation ne reste pas complètement rose dans la gouvernance de ce parc classé depuis 1980 sur la site de patrimoine mondial de l’humanité. Le braconnage local et régional, la déforestation, l’orpaillage illégal dans les domaines de chasse, les feux de brousse ainsi sur la pression démographique croissante, sont autant de défis à relever.

Rédaction