Le comité local de sécurité du territoire de Faradje dans la province du Haut-Uélé a suspendu depuis ce 02 avril 2018 jusqu’à nouvel ordre la diffusion des journaux parlés et de toutes les émissions en caractère politique et sécuritaire sur les ondes de la radio communautaire rhinocéros (RCR), l’unique radio émettant depuis Faradje-Centre sur 94.0mhz.

D’après le président de l’Amicale des journalistes du Haut-Uélé et Bas-Uélé, cette décision a été communiquée verbalement aux responsables de cette radio au cours d’une réunion tenue au bureau administratif local.

Il est reproché à la RCR d’avoir relayé dans son édition du journal parlé de 19h30′ du lundi 01 avril 2019 l’information sur l’échange des correspondances entre l’Assemblée provinciale et l’exécutif provincial en rapport avec le dossier de la dotation des 20 véhicules commandés par le gouvernement provincial du Haut-Uélé en faveur des députés provinciaux afin de leur faciliter la mobilité mais, jugée inopportune par le bureau de l’organe délibérant durant cette période électorale. En réaction, le gouverneur évoque de la méconnaissance des textes dans le chef du président dudit organe dans sa réplique.

En outre, le conseil de sécurité local de Faradje exige au journaliste le démenti de l’information, plus d’émissions en téléphone ouvert tel que polele- polele et l’envoi de la liste des journalistes et animateurs de cette radio sous peine de se voir arrêté et la confisquer l’émetteur de ladite radio ajoute la même source.

Pris de peur, le comité directeur de cette chaîne communautaire a à son tour suspendu tout son programme en attendant la levée de la décision des autorités locales privant ainsi la population de Faradje de son droit à l’information pourtant garanti par la constitution congolaise à son article 24 déplore le président de l’AJBHU qui invite les autorités de Faradje à lever sans condition cette mesure jugée inique et illégale. Nos confrères de Faradje ne sont d’ailleurs pas les seuls à parler de ce dossier qui défraie la chronique dans la région renchérit M. Agbong’o.

 »Ce qui se passe à Faradje est inadmissible. Priver les auditeurs d’une seule radio dans le coin, n’est pas normal.Je demande aux autorités de Faradje de revenir sur leur décision et de laisser nos confrères travailler en toute quiétude. Nous devons respecter l’article 24 de la constitution de notre pays. N’oublions pas que le président Fatshi milite pour l’instauration d’un véritable État de droit, la liberté de la presse est bien en vigueur ».

Contacté à ce sujet, l’administrateur assistant chargé des questions politiques et administratives assumant l’intérim de son titulaire en mission à Isiro, chef-lieu de province du Haut-Uélé s’est réservé de tout commentaire.

 » La radio Rhinos de Faradje n’a pas un statut juridique, aucun document et aucun journaliste. Si vous voulez avoir ma version, il serait mieux d’arriver sur terrain  » s’est contenté de dire au téléphone d’Orientalinfo.net, Mundivudri Madrapile Gaspard.

Rappelons que le 24 janvier dernier lors de son investiture, le chef de l’État Félix Tshisekedi a promis de faire de la République Démocratique du Congo, un véritable État de droit où les journalistes exercent leur fonction sans entrave et en toute liberté.

Héritier MUNGUMIYO

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