Les élus de Watsa et un élu de faradje ( à gauche)

L’effondrement du pont Kibali à Durba dans le secteur Kibali en territoire de Watsa, dimanche soir 25 février demeure au cœur de l’actualité dans l’opinion publique du Haut-Uele, dans la partie nord-est de la République Démocratique du Congo. Les réactions viennent de partout après cet incident à la base de la rupture du trafic entre la cité minière et le chef-lieu du territoire.

Si les uns se rejettent la responsabilité dans cet incident, les députés provinciaux élus de ce territoire plaident plutôt auprès du gouvernement provincial voire central pour une solution en mode d’urgence pour tenter de relever le défi. Ce lundi 26 février, ces parlementaires, ont à l’issue de la plénière de cooptation des chefs coutumiers appelés à siéger à l’assemblée provinciale, exprimé toute leur compassion à leurs électeurs, qui au-delà la coupure de cet ouvrage, vivent déjà dans des conditions non confortables.

En effet, conscients de la traversée de la période transitoire à la veille de l’élection du nouvel exécutif, les élus de Watsa demandent ne serait-ce qu’au régime finissant, au nom du principe de continuité de l’administration des services publics, de trouver des mécanismes pouvant atténuer la situation et permettre à la population de se mouvoir, et vaquer à leurs occupations quotidiennes.

« Point ne besoin de rappeler ici l’importance capitale de ce pont et de cette route. La RN 26 est une route stratégique sur le plan économique. Au-delà de cet aspect économique, la vie directe de notre population en dépend. Vous savez à Durba, à Duembe où il y a également un grand marché, un marché stratégique pour la région. Nous sommes en train d’imaginer aujourd’hui comment cela va se passer où toute la partie de Diforo jusqu’à Watsa ne saura pas traverser pour s’alimenter. Nous sommes en train d’imaginer également les conséquences au niveau des familles comment la souffrance va s’augmenter davantage au sein de cette population. C’est en ce sens que nous avons, par le truchement du bureau, saisi l’assemblée provinciale pour soulever cet aspect des choses; et heureusement que le bureau de manière prompte est allé droit au but pour dire nous allons saisir directement l’exécutif provincial pour qu’une solution idoine soit trouvée afin de voir comment répondre à cette question urgente. Au nom de tous les collègues qui ici, nous disons à notre population que nous sommes conscients de la situation qu’elle traverse en ce moment et que nous compatissons directement avec elle, et nous en tant que ses représentants, nous allons menanger aucun effort pour que l’exécutif puisse faire quelque chose. Nous savons la situation actuelle sur le plan institutionnel, qu’aujourd’hui l’institution exécutif est dans une situation transitoire mais en vertu du principe du continuité des services publics, il n’y a pas rupture, même à deux heures, voire une heure avant son départ, le pouvoir en place doit faire quelque chose « , a déclaré Me Bismick Boele Losomia, porte-parole de circonstance.

Signalons que dans un communiqué parvenu à la rédaction de votre média tard dans la soirée de lundi, la plateforme des associations de Watsa, a appelé à l’observance de deux journées ville morte ce mardi 27 et le mercredi 28 février accompagnées d’une marche pacifique sur toute l’étendue de cette entité déconcentrée pour manifester le désarroi de la population face à l’indifférence des dirigeants aux souffrances du peuple.

Il est à signaler qu’actuellement le Haut-Uele dispose d’un réseau routier non viable avec des ponts vétustes sur tous les axes. Après l’effondrement du pont Bomokandi à Gombari depuis cinq mois, le pont Kibali sur la rivière éponyme s’est écroulé en amont et en avale dans le chef-lieu du territoire de Dungu, le risque de la coupure reste permanent alerte des sources locales. Conséquences, le grand risque de coupure de connexion entre le chef-lieu de la province/Isiro avec le reste de la province.

Joël Lembakasi