Roger Lumbala/Ph. Droits tiers

L’ancien chef de guerre Congolais Roger Lumbala a été placé en détention provisoire depuis le 02 janvier dernier à Paris en France par le Parquet national antiterroriste (PNAT). Il est notamment poursuivi pour « complicité de crimes contre l’humanité » et « participation à un groupe formé en vue de la préparation de crimes contre l’humanité » commis entre 2001 et 2003. Son arrestation est saluée par les habitants de la ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele à l’époque district, où l’homme avait instauré terreur et cannibalisme.

Dans un entretien avec Orientalinfo.net ce mercredi 06 janvier à Isiro, le coordonnateur urbain de la société civile du Congo ( SOCICO) se dit soulagé :

 » La première des choses est d’abord de soutenir cette arrestation de Roger Lumbala puisque son nom figure dans le rapport Mapping. Je vous assure que ce monsieur a commis beaucoup d’atrocités dans notre contrée, a dit Georges Madema Mazelida.

L’acteur de la société civile se souvient fraîchement des pires atrocités perpétrées sur les civils par les troupes de Roger Lumbala.

« Je vous affirme que lorsque Lumbala est entré à Isiro, plusieurs personnes ont été meurtries et des humains ont été consommés au même rang que des bêtes. À son époque, même si on pouvait aller chercher quoi mangé au marché, il était difficile d’en trouver, car, les homme de Roger prenaient tout pour eux. »

Cette structure citoyenne plaide pour que la justice élargisse ses enquêtes contre tous ces anciens chefs rebelles dont Jean-Pierre Bemba, Azarias Ruberwa, Mbusa Nyamwisi et bien d’autres qui ont créé de petites Républiques en RDC pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.

 » Réalisez-vous qu’à l’époque, un civil rencontrer un militaire, constituait une infraction : soit on perdait tout ce qu’on possédait, soit on
était simplement tué. Des crimes pareils devraient-ils rester impunis? » s’interroge-t-il en demandant que justice soit faite pour que les victimes obtiennent réparation des préjudices qu’elles ont connues, l’ère de l’impunité étant révolue », a-t-il martelé.

M. Madema souligne que de nombreuses victimes survivantes reste à ces jours abandonnées à leur triste sort et que des témoignages massifs sont possibles.

Lembakasi Joël / Isiro