Le fait remonte aux alentours de 4 heures de ce samedi 06 janvier 2024, à la hauteur de la quatrième rue transversale (4 ème trans) de l’avenue Gbukuma, quartier Zebwandra en commune de Mendambo. La victime est un jeune homme d’une trentaine d’années, commerçant ambulant connu dans la ville, résident de l’avenue Ibambi, dans le quartier voisin de Edindale dans la même commune.

Il confie être tombé dans les mains de ses bourreaux, éléments des forces armées de la République/FARDC et de la police nationale congolaise constitués en équipe mixte de patrouille dans ce coin de la ville, alors qu’il revenait de la veillée mortuaire dans le parage. Le jeune homme avoue avoir été sérieusement tabassé avant d’être dépouillé de plusieurs de ses biens dont argent, habits et téléphone. Tout en condamnant de vive voix ce comportement répréhensible des agents de l’ordre supposés assurer la sécurité des citoyens, notre source demande aux autorités sécuritaires de veiller à leurs troupes pour sanctionner les moutons noirs.

 » Je revenais de la veillée mortuaire. Tout à coup, j’ai croisé une équipe mixte de patrouille (FARDC-PNC) sur la quatrième trans de l’avenue Gbukuma. J’ai tenté en vain de leur expliquer d’où je venais. Il m’ont directement pris et ont commencé à me frapper. Ils ont pris de l’argent, ma chemise, mon tricot, et ma paire de sandales que je portais. C’est par la force divine que j’ai réussi à m’échapper de leurs mains. J’ai eu des blessures dans la bouche et je sens les maux de tête suite aux coups de poing et de chicotte reçus. C’est très aberrant un tel degré de manque de professionnalisme des hommes censés protéger la population civile et ses biens. Tout ce que je demande aux autorités militaires et policières c’est de veiller à la remise à niveau de leurs troupes pour savoir ce qu’est réellement leur rôle », a-t-il plaidé.

Sur l’hypothèse de porter plainte, la victime préfère endosser son sort de crainte d’aller perdre inutilement son temps et de surcroît son argent dans une démarche qui ne donnera aucune issue favorable dans un pays où la justice est « corrompue », et pour le cas échéant, des hommes en uniforme semblent être « intouchables », a-t-elle lâché.

Joël Lembakasi à Isiro.