
Les éleveurs étrangers Mbororo continuent de circuler librement dans les périphéries du territoire de Dungu, dans la province du Haut-Uele, en dépit de l’expiration du moratoire qui leur avait été accordé par le commandement militaire du secteur opérationnel Uele.
Cette situation alimente l’inquiétude au sein de la population locale et la colère des structures citoyennes. La société civile de Dungu dénonce l’attitude persistante de ces groupes, souvent accusés de violences et d’occupation illégale des terres.
Interrogé ce lundi 16 juin 2025 par Soso ya Mboka FM, le coordonnateur de la société civile de Dungu, M. Wayiwayi Lébon, pointe également l’inaction des autorités militaires, pourtant censées faire appliquer les décisions prises.
« Jusqu’à maintenant, nous ne voyons aucun mouvement de ces Mbororo vers le site de cantonnement. C’est ce qui inquiète la population, car ces éleveurs semblent saboter les décisions des autorités. Malheureusement, même sur le terrain, nous ne constatons pas d’actions concrètes des FARDC pour les y contraindre. On se demande alors si cette décision visait réellement à protéger la population contre les atrocités que nous avons subies pendant longtemps », a-t-il déclaré.
Et de renchérir :
« Nous demandons aux éleveurs nomades Mbororo de respecter les consignes et de rejoindre, dans les plus brefs délais, le site de cantonnement désigné. »
Il sied de noter que le commandant de la 3ᵉ Zone de défense, le lieutenant-général Pacifique Masunzu, a, lors de sa récente mission dans le territoire de Niangara, invité les éleveurs Mbororo à se cantonner dans la localité de Nambia, en vue de leur identification. Il a également exhorté la population à collaborer étroitement avec les forces de défense et de sécurité pour garantir la réussite de cette opération.
Car, au-delà des simples mesures, c’est désormais toute la stabilité du Haut-Uele qui est en jeu, face à une présence jugée de plus en plus préoccupante.
Ariko Timothée