Le président de la Fédération des exploitants artisanaux de Watsa a exprimé, ce mercredi 27 août 2025, ses vives inquiétudes face à une prétendue opération de bornage attribuée à Kibali Gold Mine dans la localité de Watsa Muke, territoire de Watsa (Haut-Uele). Selon lui, cette démarche a été menée sans consultation préalable des communautés locales, contrairement aux engagements pris par l’entreprise.
Dans une interview accordée à la presse, ce responsable a dénoncé le manque de communication et de transparence autour du processus.
« Les bornes viennent d’être implantées dans la brousse et pourtant, au début, nous étions en pourparlers avec Kibali. Il nous avait promis qu’à chaque étape, il y aurait communication en impliquant la communauté. Mais nous avons été surpris de voir qu’il y a déjà des bornes. C’est pourquoi j’ai constitué mon équipe pour aller vérifier, et nous avons effectivement trouvé ces bornes », a-t-il déclaré.
Il indique par ailleurs que les communautés attendaient encore la venue des géologues, accompagnés des autorités et des leaders locaux, afin de réaliser les travaux de délimitation de manière publique et transparente.
« Jusqu’à présent, Kibali poursuit sa prospection. Ils avaient annoncé que les géologues viendraient pour procéder aux délimitations en présence de tous. Mais cela n’a jamais eu lieu, et nous sommes surpris de constater qu’il y a déjà des bornes », a-t-il regretté.
Cette situation commence à alimenter des soupçons au sein de la population, certains accusant les leaders communautaires de « vendre » les terres et les droits de leurs communautés.
« Ce sont des interprétations erronées qui mettent notre sécurité en danger. Nous appelons Kibali au respect de ses engagements, notamment la communication autour de chaque opération. De notre côté, nous tenons au respect des droits des communautés. Je serais satisfait si l’entreprise pouvait s’exprimer publiquement, par exemple à la radio, pour expliquer clairement l’objectif de ces bornages », a-t-il insisté.
Pour l’heure, Kibali Gold Mine ne s’est pas encore exprimée officiellement sur ces allégations.
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