
Cela fait maintenant plus d’un mois que la cité de Kokiza, située dans la chefferie de Bari-logo (territoire de Watsa, Haut-Uele), est plongée dans le noir total. Aucune communication officielle n’a été faite pour expliquer cette interruption prolongée de l’électricité, au grand désarroi des habitants.
Cette cité abrite pourtant les personnes déplacées et réinstallées à la suite du projet minier de Kibali Gold Mine. Pour beaucoup de résidents, l’électricité est vitale: elle alimente notamment les petites activités économiques comme la vente d’eau potable, de produits congelés, ou de denrées sucrées. À un mois de la rentrée scolaire, les familles peinent à se préparer dans ces conditions.
Selon des sources proches de Sokimo, la société qui gère le courant dans la région, une panne technique majeure serait à l’origine de la coupure. Cette panne nécessiterait des moyens financiers importants pour être résolue, alors que Kokiza bénéficie actuellement du courant gratuitement. Sokimo, en difficulté, peine à mobiliser les fonds nécessaires.
Du côté des habitants, les regards sont tournés vers Kibali Gold Mine, responsable de leur relogement à Kokiza. Certains dénoncent un litige non résolu entre l’entreprise et les habitants qui freinerait toute intervention de leur côté. Ni Kibali Gold Mine, ni Sokimo ne se sont exprimés publiquement sur une solution concrète ou un calendrier de rétablissement.
Dans un contexte déjà marqué par l’insécurité dans le territoire de Watsa, cette obscurité prolongée accentue l’inquiétude des habitants de Kokiza, qui craignent pour leur sécurité et leur avenir immédiat.
Orientalinfo.net