Un des bâtiments de la paroisse Saint Joseph de Mangoro, sur une photo datant d’il y a quatre ans. | Ph. Droits tiers

La nouvelle est tombée ce samedi 02 Août 2025. L’Évêque d’Isiro–Niangara, Mgr Dieudonné Madrapile Tanzi, a ordonné la fermeture immédiate de l’église paroissiale Saint Joseph Époux de la Vierge Marie de Mangoro, située à Watsa, chef-lieu du territoire portant le même nom, dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo.

La décision fait suite à un acte grave de profanation : des excréments humains ont été retrouvés dans le sanctuaire, notamment devant l’Autel et à l’entrée de la sacristie.

Dans le décret consulté par orientalinfo.net, l’évêque qualifie l’acte de « gravement irrespectueux et injurieux », estimant qu’il porte atteinte à la sacralité du lieu. Il évoque une violation du Code de Droit Canonique qui exige réparation.

« Étant donné qu’un tel agissement relève d’une pure abomination assimilant un lieu sacré destiné au saint culte à un WC, ce qui est un acte irrespectueux, injurieux voire satanique, (…) nous décrétons la fermeture de l’église de Mangoro », écrit Mgr Dieudonné Madrapile Tanzi.

À la suite de cette mesure, toutes les célébrations liturgiques sont suspendues dans l’église, et les messes seront désormais célébrées dans la grande salle paroissiale. Les fidèles sont invités à entrer dans une attitude de prière et de pénitence continues, en signe de réparation spirituelle.

Le décret prévoit également une catéchèse spéciale pour renforcer la foi des fidèles et leur enseigner la sacralité des lieux de culte et de l’Eucharistie.

S’appuyant sur plusieurs canons du Droit Canonique (1210 à 1212, 384, 391, etc.), l’évêque rappelle que toute profanation constitue une offense grave aux lieux consacrés.

La fermeture de l’église restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre, précise le décret, qui annule toutes les dispositions antérieures contraires.

À travers cette décision, l’Église appelle à un retour au respect du sacré, dans la foi, la prière et la responsabilité collective.


Ariko Timothée