De vives tensions s’observent entre les communautés de Watsa et Faradje, dans la province du Haut-Uele, à la suite de la désignation du chef de division provinciale des Mines pour assurer l’intérim à la tête de l’Organisme Spécialisé de Gestion de la Dotation Kibali (OSG Dot Kibali), cette structure est chargée de la gestion des 0,3 % du chiffre d’affaires annuel de Kibali Gold Mine destinés au développement local.

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 18 juillet, les leaders communautaires des deux territoires dénoncent ce qu’ils qualifient de « prolongement abusif des intérims » à la tête de cette institution stratégique. Selon eux, cette nouvelle reconduction écarte injustement les ressortissants de Watsa et Faradje des responsabilités qui, selon leurs propos, devraient naturellement leur revenir.

« Aujourd’hui, nous disons non à la reconduction de l’intérim de l’OSG 0,3 de Dot Kibali, à l’exclusion des fils et filles de Watsa et Faradje. Un point, un trait, à l’intérim du chef de division des Mines », peut-on lire dans cette déclaration.

Les signataires exigent la publication immédiate de l’arrêté ministériel portant nomination des nouveaux dirigeants de l’OSG Dot Kibali. Ils insistent pour que le choix du candidat issu de leurs communautés soit respecté, dans un souci de représentativité, d’équité et de transparence.

« Nous exigeons avec insistance la publication immédiate de l’arrêté ministériel nommant les nouveaux membres de l’OSG Dot Kibali, incluant notre candidat désigné par la communauté. Nous demandons également la fin de toutes les formes d’intérim dans les postes stratégiques, notamment celui de la division provinciale des Mines, et la mise en œuvre rapide d’une gouvernance inclusive et légitime », ajoutent-ils.

Il sied de noté que ette réaction intervient quelques jours après la décision du ministre national des Mines mettant fin au mandat du comité sortant. Un climat de méfiance s’installe désormais entre les communautés locales et les autorités provinciales, dans un contexte où la gestion des ressources issues de la mine d’or de Kibali reste un sujet particulièrement sensible.


Ariko Timothée