Il s’agit du poste de la police de Waliwa, un foyer minier situé dans la chefferie de Logo-Bagela, territoire de Faradje (Haut-Uele) à environ 13 kilomètres de la frontière du Soudan du sud qui a été saccagé et brûlé par la population en colère l’après midi de ce jeudi 01 juillet 2021.

À en croire le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise de ce territoire, tout serait parti d’un acte de torture grave infligé la veille par un élément de la police sur un habitant de la place qui aurait refusé d’obtempérer à son ordre lors d’une interpellation.

Aussitôt appris la nouvelle, les membres de sa famille auquels se sont joints plusieurs autres personnes indignée se sont mobilisés pour s’en prendre à leur tour aux éléments de l’ordre et vandaliser leur bureau, obligeant la police et FARDC à user des coups de de sommation pour dispercer les manifestants, ajoute la même source.

Cette structure citoyenne déplore cet incident et accuse le non professionnalisme des éléments de la police affectés en territoire de Faradje qui se donneraient à plusieurs formes de tracasseries sur les civils :

 » Ce que nous constatons ici dans le territoire de Faradje, la police a oublié sa mission. La mission principale de la police est de sécuriser la population et ses biens. Mais, la police en territoire de Faradje se transforme à un service générateur de l’État.Tout tourne autour de la tracasserie. Il y’a manque de confiance entre la population et la police. À Faradje il y a trop d’éléments qui ne sont même pas bien pas instruits. Ils entrent dans la police et commencent à tracassser des gens. Les autorités policières doivent vite corriger ça », fait observer E. Tandele.

L’information est confirmée également par le commandant territorial de la police à Faradje, déplorant ce énième cas de sabotage des installations de la police. Le commissaire supérieur Janvier Olanga rejette la thèse du non professionnalisme de de la police évoqué par la société civile et parle plutôt d’un problème de mentalité de la population dans cette partir du pays qui a tendance à généraliser tout dérapage d’un élément.

« Comme par tout ailleurs en RDC, la fait face également à la problématique de sous-effectif et d’équipements, ne lui permettant pas de faite face à des soulèvement populaire », explique-t-il.

M. Olanga promet de de réaliser une mission d’itinérence au côté de l’administrateur du territoire afin de sensibiliser la population à cohabitation civilo-policière car la police n’est pas l’ennemi de la population.

Ariko Timothée