
La récente déclaration du député provincial Siuka Makofi, élu du territoire de Dungu, concernant un risque imminent d’affrontements intercommunautaires à Sambia, une localité du territoire de Dungu dans la province du Haut-Uele, prétendument orchestré par des jeunes de la localité voisine d’Akuwa dans le territoire de Faradje, suscite de vives réactions et indignations du côté de Faradje, et est considérée comme une fake news par la société civile locale.
Cette déclaration, émotionnelle et belliqueuse, repose sur aucune preuve tangible et provient malheureusement d’un élu qui a choisi le mensonge, le populisme et la manipulation de l’opinion publique comme moyens d’action pour sa santé politique, sans tenir compte des conséquences sur la paix sociale entre les communautés Zande et Logo, deux communautés soeurs. La société civile forces vives de Faradje a réagi fermement en mettant en garde :
« Selon les enquêtes menées par la société civile des forces vives à Sambia et Akuwa, les populations de ces deux localités continuent de vivre en harmonie, respectant les consignes données par l’autorité provinciale lors de son passage, ainsi que les deux chefs coutumiers de Wando et Ogambi. Il n’existe aucun plan de soulèvement populaire de la part de la population d’Akuwa contre celle de Sambia ce mois de juillet », a déclaré Jean-Claude Malitano, coordonnateur de cette structure citoyenne dans le territoire de Faradje, à orientalinfo.net.

Siuka Makofi se positionne-t-il en manipulateur ?
Les déclarations à la fois dangereuses et conflictuelles du rapporteur de l’assemblée provinciale du Haut-Uele, qui menacent la paix sociale entre Logo et Zande après les récents affrontements dus à un conflit de limites administratives entre Sambia et Akuwa, montrent clairement qu’il pourrait être l’un des instigateurs intellectuels de ces événements tragiques ayant coûté la vie à des innocents et causé de nombreux dégâts matériels.
Face à cette situation, la société civile appelle à une action immédiate contre les individus identifiés comme manipulateurs d’un éventuel conflit à Sambia :
« La société civile forces vives demande à l’État congolais de s’occuper de ceux qui seront identifiés comme des manipulateurs dans ce conflit, car nous avons tous besoin de reconstruire notre jeune province. Attiser les tensions doit être découragé », a déclaré Jean-Claude Malitano.
À la dernière nouvelle, le chef du village Akuwa quant à lui rejette les allégations de Siuka Makofi et estime important que la province organise une mission mixte société civile, chefs coutumiers, gouvernement provincial et assemblée professionnelle à Sambia et Akuwa pour vérifier les sources de la déclaration de l’élu de Dungu qui a surpris toute la population concernée qui vit à parfaite harmonie tout en vaquant librement ses activités, sauf quelques cas de vols à mains armées enregistrés au sein de ces deux entités.
Il est légitime de se demander comment un député peut se permettre de faire de telles déclarations uniquement pour des raisons politiques, mettant ainsi en péril la vie de ses propres électeurs ?
Rédaction