Les activités commerciales sont hermétiquement fermées depuis tôt le matin de ce lundi 27 mai 2024 à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele à l’extrême nord-est de la République Démocratique du Congo.

C’est en réponse au mot d’ordre des chambres économiques FEC et FENAPEC appelant à un mouvement de grève suite au désaccord entre elles et l’hôtel de ville autour de la taxe sur la location des échoppes.

Cet appel est contenu dans un communiqué conjoint signé depuis le vendredi 24 mai dernier, suite dénonçant la mauvaise volonté de la mairie à trouver un consensus malgré l’intermédiaire de la justice, et les scellages imprévisibles des activités de certains de leurs membres.

Pour sa part, le maire de la ville, au cours d’un point de presse le samedi, a indiqué que les réclamations des chambres de commerce sont infondées les accusant de vouloir mettre le bâton dans la roue du développement de la ville.

Guillaume Lola Malawa a tout de même précisé avoir franchi toutes les voies de sortie de crise et fustige aussi de sa part, la non flexibilité des animateurs des corporations économiques qui induisent leurs membres en erreur pour leurs intérêts personnels, et n’a envisagé aucun autre terrain d’entente au stade actuel.

« L’illégalité de cette taxe n’existe que dans les têtes des dirigeants de la FEC et de la FENAPEC qui se cachent derrière ce dossier. Les années précédentes ils l’ont payé sans difficulté et n’a fait objet d’aucune contestation. Nous avons tenté en vain de trouver une solution à l’amiable, malheureusement ils n’ont pas été flexibles. Nous sommes allés en justice, et ils ont été incapables de prouver l’illégalité de cette taxe. Les opérateurs économiques eux-mêmes s’étonnent de cet appel de grève parce qu’ils viennent d’eux-mêmes. Nous les appelons à ouvrir leurs activités comme d’habitude le lundi. Les dirigeants de la FEC et FENAPEC veulent le traîner dans une histoire qu’ils ne comprennent pas », avait lancé Guillaume Lola Malawa.


Soulignons qu’en dépit de la mise en garde du maire, la situation est contraire sur terrain. Au centre commercial de Mendambo où les activités sont souvent ouvertes à partir de plus tard 7h, restent fermées jusqu’à ces heures.

Un mouvement de grève illimitée déclenchée, à la suite du scellage de près d’une centaine de boutiques sur toute l’étendue de la ville.

Joël Lembakasi