
Le député provincial Bismick Boele Losomia, a exprimé ce vendredi, sa profonde inquiétude face à la persistance de l’insécurité dans le territoire de Watsa, sa base électorale, et particulièrement dans la chefferie Mariminza comme actuel épicentre de ces atrocités. L’élu du terroir a, à cette occasion, appelé les autorités sécuritaires au niveau local et provincial à s’investir pour stopper les cas de banditismes urbains qui secouent son fief.
Dans une interview accordée à la presse d’Isiro à l’issue de la plénière de ce jour à l’hémicycle de l’organe délibérant, le parlementaire, qui, d’un côté, salue la bravoure des services attitrés, les encourage d’autre part, à investiguer sur les motivations profondes de ces violences. L’élu de Watsa appelle à la mobilisation tous azimuts pour parvenir à endiguer ce phénomène qui sinistre plusieurs opérateurs économiques.
« Il est question que nous puissions chercher les causes profondes. Mais déjà, il y a quelques éléments que nous sommes en train de réunir présentement et qui vont nous permettre de réfléchir à fond, pour si pas éradiquer, mais diminuer sensiblement le taux de violence. Nous avons récemment appris que les services de sécurité ont réalisé un travail de titan à Moku où des suspects ont été arrêtés avec des indices palpables voire les armes. Pour nous c’est déjà quelque chose, mais aussi, la population doit contribuer à la restauration de la paix en dénonçant l’ennemi qui se cache au milieu d’elle », a-t-il expliqué.
Soulignant la détérioration de la situation sécuritaire à l’est du pays, dont l’un des fils du terroir est auteur, attirant toute l’attention nationale sur le Haut-Uele, M. Bismick appelle à la vigilance collective. Le député Bismick Boele soutient l’idée de la société civile de Watsa qui dans une déclaration officielle mi-avril, a clamé la complicité de certaines autorités sécuritaires, dont elle a exigé la relève de quelques-unes d’entre elles, indiquant toutefois la nécessité de la conscience collective.
« Les responsabilités sont partagées aussi bien pour l’État que pour nous (population). Il est inadmissible qu’on retrouve les armes parmi la population (les civils), ils ne les ont pas ramassé en cours de route. Le général Mayele avait dit (lorsque vous constatez que l’insécurité persiste dans une cité, c’est-à-dire les personnes censées assurer la sécurité se retrouvent dans ce circuit là). Je crois qu’il y a complicité quelque part et c’est ce que nous dénonçons. Nous devons faire de sorte que chacun, assume la part de ses responsabilités parce que ces mêmes gens qui terrorisent les autres sont au milieu de la population. Pour le changement de la chaîne de commandement, nous (société civile et députés) faisons des propositions, l’autorité qui nomme a ses raisons, mais je crois que si l’on arrive à le faire pour trouver solution, c’est à saluer », a-t-il dit.
Pour rappel, depuis le début de l’année 2025, le territoire de Watsa fait face à une sorte d’insécurité marquée par des braquages ciblant des opérateurs économiques. Des hommes munis d’armes blanches et à feu opèrent tranquillement dans des maisons de commerce dans la région de Moku (Mariminza), où ils tuent, blessent les victimes et pillent de l’argent et d’autres biens de valeur. Cette semaine, un suspect a été maîtrisé avec une arme à feu par les services de sécurité sur place à Moku, après l’échec de la tentative d’une opération dans un établissement commercial, renseignent nos sources dans la zone.
Joël Lembakasi