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Le fait s’est passé entre 18 heures et 21 heures de ce mercredi 25 janvier 2023, lorsque des hommes armés non autrement identifiés ont attaqué ce village minier situé à 25 kilomètres de Niania, groupement Ngayu, chefferie des Bandaka en territoire de Mambasa dans l’Ituri.

Pendant plus de deux heures, ces hors-la-loi ont opéré sans être inquiétés tuant par balle une personne avant de se lancer au pillage sans précédent des maisons de commerce de la place, renseignent à orientalinfo.net, plusieurs sources concordantes.

« Surplace, c’était le sauve-qui-peut, ces bandits tirant des balles réelles dans tous les sens. Plus de 80% de comptoirs d’achat d’or et autres commerces ont été dévalisés. Cette inscursion a coûté la vie à deux personnes dont un conducteur de taxi moto tué par balle et une jeune fille tombée en sécope, de quoi elle a succombé, parmi les trois dans cet état. Le chef de groupement Ngayu, monsieur Alexis Mungaki a été fouillé et menacé à mort », raconte un témoin.

Une autre source informe à Bendelerdc que cette invasion a fait cinq blessés, occasionné un déplacement massif de la population et de nombreux habitants ont même passé la nuit dans la brousse. Elle ajoute qu’une intervention militaire serait venue de Niania vers 21heures.

Pour rappel, la localité aurifère de Bafwanekengele, communément appelé 25, puisque située à 25 kilomètres du centre de négoce de Niania sur la nationale n°25 axe Isiro, et qui attire du monde, fait face à des attaques armées récurrentes depuis belle lurette.

Sa situation géographique stratégique nécessite de l’attention des autorités sécuritaires et la vigilance de tous. À l’ouest, elle est entourée de grandes agglomérations minières à forte concentration des populations dans le territoire de Wamba voisin (Haut-Uele) notamment Mambati, Matete, Bolebole…

Au Nord, les villages Bafwambaya (Pk 47) et Bafwabango (PK51) sur la route nationale numéro 25, tandis qu’au sud, l’on retrouve la cité de Niania, territoire de Mambasa en Ituri, ce qui rendrait difficile un bon contrôle de la région par l’État, s’inquiète pour sa part la société civile.

Joël Lembakasi/Isiro.