Une centaine de personnes était dans les rues le dimanche 15 janvier 2023 à Durba, territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo en guise de soutien aux femmes engagées dans l’armée et la police ainsi qu’aux veuves des militaires tombées aux fronts.

Cette manifestation organisée par l’ASBL Femmes Unies pour le Changement (FUC) est partie du rond-point le  » Coq » jusqu’à Korogo en passant par Doko sur une distance d’environ 5 kilomètres

Les manifestants brandissaient plusieurs calicots sur lesquels on pouvait lire des messages de soutien à l’armée loyaliste et ceux hostiles au régime rwandais et ses supplétifs du M23

Dans leur mémorandum lu par Madame Fazila Aluwa sa secrétaire, FUC
se dit être derrière les femmes engagées dans l’armée pour la défense nationale car l’impossible n’est pas la femme

« Non, trop c’est trop, on a assez tué, violé et pillé dans notre pays, particulièrement à l’Est. Nous encourageons nos sœurs et mamans qui ont intégré l’armée pour défendre notre mère patrie, nous leur disons  » Ndeko mwasi, maman, Tozali Sima n’a bino pona défense ya Mboka N’a biso », Dada, maman tuko n’a nyiye juu ya kulinda bulongo yetu »,  » Ma sœur, ma mère, nous vous soutenons pour la défense et la protection de notre territoire National  ». L’incapacité n’est pas la femme »

FUC insiste principalement sur l’impératif de lutter contre l’impunité et l’urgence d’ériger la justice en pilier majeur de l’État de droit ainsi qu’en levier d’une paix réelle et durable, sans la quelle aucun développement n’est possible :

« Notre pays ne va pas bien. La misère de la population est insupportable. Le développement de notre pays restera hypothétique sans des réformes institutionnelles ambitieuses, courageuses et profondes qui devraient inclure la réforme des secteurs de la sécurité ( police, armée, renseignements, etc.)»

Et de renchérir :

« Le temps est venu de restaurer notre dignité, de dire la vérité, de rendre justice à nos millions des morts et aux survivants, mais aussi d’empêcher que ne se reproduisent les abus, les violations des droits de l’homme et du droit humanitaire commis sur notre territoire par des acteurs étatiques, non étatiques, congolais et étrangers».

Précisons que des membres de la synergie des associations féminines du secteur Kibali ainsi que des militants et cadres du parti politique ACP, ont également pris part à cette manifestation de grande envergure.

Orientalinfo.net