Un groupe d’entrepreneurs de Durba, dans la province du Haut-Uele en République Démocratique du Congo, menace de bloquer les opérations de Kibali GoldMines. Dans une déclaration re’due publique le 5 octobre 2025 à Durba, ils expriment leur frustration face à la marginalisation dont ils se disent victimes.
Réunis au sein du collectif « Vrai Vrai », ces entrepreneurs dénoncent un système de marchés fermé qui privilégie les entreprises extérieures au détriment des acteurs locaux. Ils mettent en lumière des promesses non tenues de l’entreprise, qui selon eux, ne leur a pas fourni les opportunités de sous-traitance promises.
Les membres de « Vrai Vrai » affirment avoir tenté, plusieurs fois, de rencontrer les autorités de Kibali et de Barrick sans succès. Ils se disent abandonnés et craignent que la mine ne prenne pas en compte les besoins des communautés locales au regard de la méfiance affichée.
En réaction à cette situation, ils envisagent de reprendre des anciens sites d’exploitation artisanale, affirmant que la mine n’a montré aucune considération pour leurs droits. Elvis Basele, président de « Vrai Vrai », a exprimé le ras-le-bol des entrepreneurs, rappelant que les promesses d’emplois et d’opportunités d’affaires sont restées lettre morte :
« Avant l’implantation de la mine, nous vivions de l’orpaillage sur le site de KCD. L’entreprise nous avait rassurés que ses activités nous offriraient des emplois et de nombreuses opportunités d’affaires. Mais 15 ans après, rien de concret. L’entreprise nous a même regroupés, mais après l’obtention des documents officiels, elle a fermé ses portes et ne veut plus nous recevoir. Nous sommes à bout de patience. Et si cette méfiance et manque de considération persistaient, nous allons agir pour que la mine reconnaisse nos droits », a déclaré Elvis Basele, président de cette structure.
Ces déclarations surviennent alors que le ministre congolais Louis Wathum Kabamba et le gouverneur de la province, Jean Bakomito, sont en visite officielle sur le site de Kibali GoldMines, ajoutant une dimension politique à la crise actuelle.
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